Le Châmo bryklé

Le Châmo bryklé était une publication clandestine contestataire, insolente et même parfois injurieuse, publiée par des étudiants de 1968 à 1972. Des copies apparaissaient de temps à autre dans les couloirs, salons et autres endroits publiques du Collège.

Il contenait des textes à la fois courts et virulents qui remettaient en cause l'ordre établi.  Il critiquait le pouvoir en place, les instances dirigeantes du Collège, le conseil étudiant, les professeurs. En fin de compte tous y passaient. Le verbe était violent, le ton virulent, la forme courte et élancée

Le ou les éditeurs et les auteurs des différents articles demeurent encore inconnus à ce jour bien que des soupçons planent sur certaines personnes.

Une édition 2008 du Châmo bryklé, fit une apparition lors des Retrouvailles 2008 et l'on a noté que l'éditeur et les auteurs avaient exercé la plus grande des rectitudes politiques. Serait-ce un signe de sagesse? À noter qu'encore une fois, l'éditeur et les auteurs sont demeurés anonymes.

Le texte suivant est tiré du "Collège de Bathurst - Chronique des années 1949 à 1975" du père A.L. Laplante c.j.m.

Cette feuille scabreuse fit son apparition mystérieuse en février 1971. On la distribua d’abord sous cape, puis ouvertement. Le mystère disparut vite et les noms des auteurs devinrent un secret de polichinelle.

Le Châmo Briklé fit d’abord scandale par l’extrême grossièreté et vulgarité du langage et des caricatures.

Les premières impressions recueillies au hasard : « Élucubrations d’Inepties, accompagné de grossiers dessins, tout à fait en harmonie avec le titre : On nous a servi de la nourriture de Châmeau, mais une fois passé par son intestin »; « Balbutiements de délirants de quelques pâles éphèbes en mal de placer leur grain de sel »; « L’expression de certains ratés en mal de prouver qu’eux aussi peuvent dire des âneries et peut-être quelques vérités » .

Quand parut cette feuille ou ce chiffon, on s’entendait pour dire que tout n’allait pas très bien au Collège de Bathurst; on peut même risquer l’opinion que ça allait très mal.

À quelque distance des faits et en lisant entre les lignes, on peut se demander, si ce n’était pas là une espèce de cri de désespoir « O rage! O désespoir! »

Et la fière Université du Sacré-Coeur aurait pu s’écrier : « N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie! »

Voici quelques exemplaires :


Volume 1 no 3

Volume 1 no 5

Volume 2 no 1

6 février 1970

Sans date

Volume 3 no 1